Review

Revue & Corrigée //// 30.06.15 (FR)

VS ZINE //// 12.05.15 (FR)

Pour des néophytes, le metal peut apparaître comme une musique libre de toute contrainte, avec peu de garde fous pour lui permettre de garder la tête froide. Dans la réalité, on s’aperçoit que pour une majorité de groupes, l'efficacité semble se substituer à l'originalité et que si le metal est aujourd'hui menacé de quelque chose, c'est bien de s'étouffer lui même dans ses propres (gros) bras.  Attention cependant, quand je dis une majorité des groupes actuels, c'est juste qu'on ne peut décemment pas dire qu'aujourd'hui, nous sommes submergés par des vagues de groupes tous plus originaux les uns que les autres. Cela n'a d'ailleurs peut-être jamais vraiment été le cas, toutes les périodes ayant eut leur lot de rip off et de copieurs en tout genre. Bref, les vieux cons n'ont pas toujours raison quand ils disent que c'était mieux avant, il y aura toujours des groupes qui baiseront tout quelle que soit l'époque.

Formé autour du bassiste Loic Grobéty, CONVULSIF est un collectif qui base son approche sur l'improvisation et le catapultage des styles, que ceux ci s'appellent Drone, Jazz ou expérimental.  Déja à son troisième essai avec ce "CD3", CONVULSIF n'est certainement pas le groupe le plus facile du monde à étiqueter (ni même à écouter d'ailleurs). Ce dont on peut être sur, c'est que CONVULSIF mixe la musique extrême type Grind et Black au Jazz le plus expérimental, et l’électronique à l'ambiant le plus alambiqué. Ce pandémonium de musiques rebelles trouvent un écho dans les instruments épars qui sont croisés sur cet album, le violon se disputant à l'abrasive basse et les sonorités de la clarinette s'évanouissant dans les bruitistes élucubrations des claviers ou les hurlements vocaux. Découpé en cinq parties distinctes, CD3 ne doit pas à mon avis, s'appréhender petit bout par petit bout ou de manière séquentielle. Comme je le disais plus haut, la variété des émotions exprimées prennent sens une fois qu'elles sont rattachées les unes aux autres, CONVULSIF ayant visiblement pris soin d'aménager des temps de "pause" après les assauts sauvages des parties les plus agressives.  Assez exigeant, il convient de bien s'immerger dans l'album pour en saisir toute l'essence et la complexité. N'hésitant pas à étirer certaines expérimentations jusqu’à la limite de la redondance, CONVULSIF laisse l'attention papillonner pour revenir te foutre un bon coup de pied dans le derrière quand tu t'y attend pas.

Si on pourrait croire au départ que tout ce foutoir sonore est une orgie décibellique totalement anarchique, on découvre au fil des écoutes que la prod à été bien pensée et que chaque instrument à sa place à lui. Difficile néanmoins de nier le coté extrêmement agressif de certaines parties stridentes (particulièrement la première plage) quand d'autres se caractérisent par une vacuité désarmante où on distingue des fantômes sonores semblant se tapir dans un coin de l'enceinte, fin prêts à sortir pour vous faire la peur de votre vie. CONVULSIF mérite donc qu'on s'attarde sur son cas davantage de temps qu'on pourrait prendre à en définir le style... ça tombe bien, ça ne se fait pas en cinq minutes ! http://www.vs-webzine.com/chronique-CONVULSIF-CD3-16197.html

INTERVIEW VS ZINE //// MAI 2015 (FR)

Bonjour Loïc ! Est-ce que tu peux présenter CONVULSIF à nos lecteurs ?
Le CONVULSIF est un projet expérimental qui joue avec les codes de différentes musiques. Au départ le projet s'articulait autour d'un collectif qui a réuni jusqu'à 11 personnes avec notamment des artistes et des vidéastes. Pour le CD3 le line up s'est stabilisé afin d'explorer l'univers sonore du métal extrême et de la musique contemporaine.

CONVULSIF est un collectif de musiciens. Est-ce que tu peux nous expliquer comment s'organise dès lors la naissance d'un album comme CDIII?
Je viens avec une ossature de basse et j'écris (réfléchis) les batteries afin de trouver les bons inputs. Sur ce point de départ nous discutons des arrangements ainsi que les évolutions sonores de chaque pièce. Le but est de garder une marge en live afin de changer et faire évoluer la musique avec le temps et le moment (voir l'endroit, l'ambiance et résonance de la salle).
J'ai découvert CONVULSIF avec "CDIII". Votre musique se caractérise par un télescopage de Black, Jazz, Drone, expérimental, Grind, metal et beaucoup d'autres choses. A priori, mixer de la musique de brute avec du violon et de la clarinette n'est pas la démarche la plus classique qui soit. Comment en êtes-vous arrivés à une telle rencontre ?
C'était très naturel, à la fin des dates du CD2 où nous étions 8 musiciens, nous avons eu une proposition pour faire une date dans un contexte métal. J'ai donc formé ce line up avec des musiciens avec qui je collaborais dans d'autres contextes.
Notre but sur le CD3 était de retrouver l'essence du black et du grind - répétitif et primitif - de le maltraiter avec de la noise. Notre musique suivant les concerts peut être un véritable combat sonore, où les extrêmes se télescopent
Malgré la violence du propos, le son reste étonnamment clair. Était-ce une volonté de ta part de conserver ce côté clair et audible dans la prod ?
Cela dépend des supports, nous venons de travailler pour le mixage pour la K7 live qui va sortir en juin. Nous avons enregistré sur un zoom en 2 pistes en Pologne et mixé à la distorsion. Le but est de travailler sur le support et d'en faire un objet d'art (K7 son horrible = mixage Harsch Noise). Oui pour le CD3 nous désirions avoir la puissance d'un CONVERGE et la conviction de DARKTRHONE.
CDIII oscille entre des moments de brutalité sauvage et des plages atmosphériques beaucoup plus feutrées. Comment avez-vous organisé ces moments de calme et de tempête ?
Le contraste dans la composition est important afin de mettre en avant le côté brutal et chaotique des pièces. Christian est un maître des drones et donc démarrer des plages sonores à faible volume permet de les faire évoluer longtemps et maintenir de la tension. Ce qui est intéressant c'est qu'en métal on a l'habitude du on/off et qu'en composition classique on travaille sur les nuances et donc voilà un point important de notre son.
L'improvisation semble avoir une part importante dans CONVULSIF. Travaillez-vous comme SUNN 0)) sur des "riffs" témoins qui servent de relai entre les parties improvisées ?
Nous travaillons avec des inputs et le point centrale c'est de faire des évolutions avec des micros changements (genre rajouter une cymbale, jouer la basse à la noire…) et ainsi monter une architecture sonore qui évolue. Nous concevons la musique plus par des notes mais avec une vision de textures. Après clarinette et violon c'est libre…
Vous jouez tous avec des masques et des tenues sombres. Pourquoi ce choix ?
Choix historique du projet avec pour but premier de concentrer l'attention sur la musique et la mettre en avant. Actuellement elle fait aussi référence au black metal comme un corpse paint. C'est maintenant un aspect visuel très important et intéressant.
Sur "You tube" on voit une de vos récentes vidéos en noir en blanc qui me rappelle certains films d'horreur "Found footage". Peux-tu nous dire ce qu'il y a derrière ce concept un peu morbide ?
Pour la vidéo, là c'était rock'n'roll, mais l'idée était de faire quelque chose d'absurde dans le chalet de l'ingé son durant la soirée raclette de l'enregistrement du CD3. No concept !
A vous écouter, j'ai presque l'impression que vous avez envie de découper en rondelles le Jazz et le metal car les styles sont trop souvent enfermés dans des stéréotypes. Est-ce une volonté ou bien je me goure complétement ?
Non, derrière tout cela il y a un jeu ! On s'amuse avec les codes et les clichés. Après nous désirons faire du rock qui fait peur. Ligetti, Xenakis, Amenra, Monno, Portal font de la musique qui fait peur et c'est une vraie source d'inspiration.
Peux tu nous dire quels groupes et/ou artistes tu aimes ?
Dans les choses qui défoncent à mon sens; Steamboat Switzerland, Converge, Death Grip, Shabazzz Palaces, Zu, Monno (Cheval ouvert fait peur), les maîtres Swans, Amenra, Neurosis (la claque en live), Sunn O)) et Earth, Oren Ambarchi, Keiji Haino, Locust (et les projets annexes) et l'année passée vu que l'on parle métal; Portal avec "Vexovoid" et Shinning avec "Blackjazz" ça a été une sacrée claque !!!
Vous avez récemment joué dans une galerie d'art. Comment cela s'est passé, comment se passent vos lives en général et est-ce que vous jouez devant des publics différents du metalhead de base ?
On a joué dans beaucoup de contextes et on arrive à faire un "wall of sound" en jouant dans un squat à l'ampli. Après c'est très intéressant de proposer cette musique à différents auditeurs, car je pense qu'elle touche les gens de manière différente que ce soit une soirée metal ou une galerie, nous avons toujours eu des super retours. Dans la galerie un homme d'une cinquantaine d'années est venu vers moi et me dit : "merci pour le concert, génial, mais j'ai cru que j'allais me dématérialiser"
Comment vois-tu l'avenir de CONVULSIF ?
Une K7 (live) sortira en juin sur Folklor Records et nous enregistrerons en studio pour un vinyle (4) du nouveau matériel cet été. Nous travaillons sur des dates en France et au Benelux pour cet automne. Nous sommes actuellement en discussion avec différents labels pour le vinyle. http://www.vs-webzine.com/METAL.php?page=INTERVIEW&id_news=1748&droite=

PRESENTATION SEASON OF MIST //// MAI 2015 (FR)

Le collectif masqué Suisses CONVULSIF ne rentre dans aucune catégorie  musicale existante, sa musique ultra complexe et agressive est basé sur une utilisation profuse de violon strident, de basse ronflante et de blasts énervés. Ce premier album éponyme s'adresse avant tout aux fondus de la cervelle, du genre de ceux qui écoutent THE DILLINGER ESCAPE PLAN à plein volume tout en faisant de la comptabilité analytique. Eprouvant, fascinant, terrifiant => CONVULSIF ! On en tremble encore... Pour fans de CONVERGE, THE DILLINGER ESCAPE PLAN, THE CHARIOT, PSYOPUS.

WONDERBOX METAL //// 07.04.15 (USA)

Convulsif are from France and this is their third album. Well this is quite insane. Imagine Ephel Duath, Fantômas, Blut Aus Nord, Atomsmasher and Sunn 0))) all working together to bring on the apocalypse…it’s intense. The recording is first rate, with everything sounding clear and precise, but not overly so. I especially like the bass presence, which provides a full contribution to the aural chaos. This features eclectic Metal, freestyle Jazz and Progressive workouts as well as Drone/Doom sections, all plastered together in a melange of Blackened undertones. What to classify this as? Who knows, but it’s pretty damn good. I suppose you could loosely term it Experimental Black Metal, but Convulsif are a band that genre tags just don’t work for. There are no guitars, which makes CD3 an even more interesting listening experience. Instead, we get drums, bass, clarinet, violins and electronica. Just what the (mad) doctor ordered. And when you think you’ve heard it all, they do something else that makes you sit up and take notice. The unexpected, demented screaming that suddenly appears just when you’ve taken them for an instrumental band is a case in point. This is highly creative and individual music that nonetheless manages to create coherent atmospheres across these 29 minutes. The eerie sounds and otherworldly noises emanating from this recording is a testament to the talent of the individuals involved in its birth. CD3 just needs to be experienced. This is challenging, interesting music that demands your attention. I love this. What’s not to love? You’ll love it too. LOVE IT!
ARISTOCRAZIA //// 16.03.15 (IT)

I Convulsif sono una band svizzera che in questo 2015 pubblica il suo terzo album. I componenti si presentano con una semplice maschera bianca, il disco non ha un vero e proprio titolo e tanto meno le cinque tracce in esso contenute. A quanto pare non vogliono darci troppe informazioni, ma sappiamo che il nucleo del gruppo è il bassista Loïc Grobéty e che questo lavoro dovrebbe segnare una svolta verso sonorità più pesanti; purtroppo non posso confermarlo, ma ciò che rende ancora più interessante la proposta è la presenza di un violino e di un clarinetto basso amplificati e manipolati. E come ciliegina sulla torta, è tutto basato sull'improvvisazione. Proprio quest'ultima caratteristica mi ha spinto a seguire l'attitudine della band tramite un piccolo esperimento, anche perché al mio ritorno in Aristocrazia sono stato annunciato come portatore di stranezze e non posso assolutamente deludere le aspettative dei nostri lettori: questa recensione sarà quindi scritta esclusivamente durante il primo ascolto dell'album, cercando di analizzarlo il più possibile in un colpo solo. Mi improvviserò improvvisatore anche io, in sostanza. Fin dai primi istanti ci si può rendere conto di come il basso sia al centro dell'attenzione in questo progetto; la sfuriata iniziale sa molto di Death Metal e Grindcore, ma con questo strumento a farla da padrone con un riff ripetuto ossessivamente per oltre tre minuti e solo una serie di rumori e una batteria martellante a fargli compagnia. Sul finale il lato più sperimentale dei Convulsif viene fuori e ci conduce al secondo capitolo che cambia completamente le carte in tavola: si tratta di un brano Noise in cui la sezione ritmica è inizialmente molto minimale, aumentando la propria presenza soltanto intorno a metà traccia; solo andando verso il finale la batteria inizia a dare realmente un tempo, seguendo il crescendo del sottofondo rumoroso. Il terzo episodio inizia improvvisamente con un pattern tipicamente Black Metal e il resto della strumentazione che procede nel suo caos, mentre per la prima volta possiamo notare la presenza della voce sotto forma di urla folli; il batterista Maxime Hänsenberge offre una prestazione varia e mai noiosa, sembra che sia proprio lui uno degli elementi che più definiscono le coordinate stilistiche di ogni pezzo. Ed è proprio la sua assenza a trasportarci in un universo Drone nel quarto brano, in cui le frequenze basse sono ovviamente le protagoniste assolute. Un ritmo lento nella seconda parte ci guida verso la traccia finale che sembra voler spingere l'ascoltatore all'headbanging, merito del basso che è effettivamente l'unico elemento a creare melodie, mentre la strumentazione inusuale citata in apertura si dedica principalmente a generare suoni disturbati. In meno di trenta minuti i Convulsif sono riusciti a includere diversi generi nella loro proposta: ogni brano ha una propria identità, il che dà un senso alla divisione in tracce, ma allo stesso tempo l'etereogeneità non crea problemi alla coerenza dell'intero lavoro. La durata non è poi così scarsa, eppure la dinamicità della band fa sembrare il disco come una rapida sfuriata; l'ascolto è in effetti soddisfacente, tuttavia la curiosità di sentire come se la caverebbe il gruppo su distanze più lunghe c'è. Questo nulla toglie al valore dell'album, che è evidentemente frutto di un'ottima preparazione. Ascolto consigliato a chi ama musica che non vuole essere imprigionata in un unico stile.

http://www.aristocraziawebzine.com/recensioni/6854-convulsif-cd-3

DES CENDRES A LA CAVE //// 15.03.15 (FR)

Date de sortie : 03 avril 2015 | Label : Get A Life ! Records
De prime abord, si l'on s'en tient au line-up (Jamasp Jhabvala, violon et électronique ; Christian Müller, clarinette et électronique ; Loïc Grobéty, basse et chant ; Maxime Hänsenberger, batterie), on s'attend à ce que des mélopées voluptueuses s'échappent des enceintes et recouvrent l'espace d'un tapis électroacoustique élégant et charnu. On attend du jazz. En revanche, pour peu que l'on s'en tienne à la jaquette, on se demande si les neurones n'ont pas fait fausse route. La tache de Rorschach qui l'ornemente précipite plutôt l'esprit dans les contrées sombres des étagères, là où l'on range les disques crispés et méandreux (le noir et le gris de la créature qui se tient-là rappellent d'ailleurs plus ou moins ceux du Temple Of The Morning Star de Today Is The Day). D'autant plus que le line-up précité se cache sous le patronyme de CONVULSIF. Envolé le jazz, place aux spasmes et aux incantations. Et c'est exactement ce que donne à entendre la Part 1. Mouvante et martelée, elle entame une fuite en avant définitive vers l'anéantissement d'un mur invisible qu'elle seule voit. Elle peine à refréner les ondes stridentes qui s'en échappent, violon et clarinette hurlant de concert, la batterie et la basse tabassent tout ce qui bouge et nous avec. La clarinette tente un solo, surnage un instant mais se retrouve impitoyablement noyée dans la masse et subitement, ça s'arrête. Le silence larvé qui envahit la piste met en exergue ce que l'on vient d'entendre et se montre tout aussi bien vu que bienvenu. La tension est maintenue et amène idéalement la Part 2, répétitive et endémique, portée par une basse martiale constituant l'ossature autour de laquelle s'enroulent tous les autres instruments. Jusque-là, la musique se tenait debout, dans une course effrénée contre le temps et maintenant, elle rampe et fait corps avec lui. Tout cela se montre un brin aliéné au même titre que la voix dérangée qui hante la Part 3. Un cri ? Une complainte ? Un mantra ? Un truc pas net en tout cas, qui s'insère parfaitement dans le maelstrom fuselé se tenant en-dessous. Rien à voir avec le drone sépulcral qui suit et encore moins avec la Part 5, sans doute la plus structurée, peut-être aussi la moins surprenante. Car c'est bien quand CONVULSIF efface le cadre qu'il accapare, dès qu'il devient carré, une part du mystère s'enfuit. Toutefois, les riffs de basse laissent rapidement la place à un beau bazar et on retrouve bien vite le vortex grouillant qui constitue l'ordinaire de ce CD3 assez impressionnant. Cinq titres, ce n'est peut-être pas beaucoup mais leur intensité est telle qu'en mettre plus s'avère inutile.
Comme son nom l'indique, deux autres albums ont précédé celui-ci et chacun a visé le mélange des genres, dans des styles certes différents mais dans l'amalgame avant tout. Territoire musical hérissé accueillant qui veut participer, CONVULSIF cultive l'improvisation et s'impose un dogme : garder la même composition mais la métamorphoser en fonction du line-up, des arrangements et des aspirations de chacun. Et là où on l'on pouvait encore trouver quelques parties acoustiques sur les CD1 et 2, le 3 ne conserve aujourd'hui que l'électricité. Clarinette et violon amplifiés subissent nombre d'effets, l'électronique déborde et la basse titanesque n'est jamais esseulée dans les compositions-improvisations de CONVULSIFLoïc Grobéty, tête pensante du projet et seul maître à bord explique d'ailleurs avoir stabilisé le groupe autour des membres actuels puis creusé l'exploration du métal extrême. Il en résulte quelque chose de plus libre et de plus fou. On y entend évidemment beaucoup d'éléments issus des sphères black ou doom mais aussi du grind, du jazzcore, de l'ambient et du drone recouverts d'échardes noise pour un résultat extrêmement varié mais paradoxalement monolithique où prédominent la nuit et le froid. Jusqu'au-boutiste et sombre, la mixture convulse fièrement et l'exécution habitée des cinq titres de l'album suffit à faire naître ce qu'il faut de sidération pour qu'on y revienne souvent. C'est court - une petite demi-heure - mais c'est aussi très dense et l'on oublie bien vite toute notion de temps face aux assauts répétés de la machinerie suisse. On se déplace sur un segment reliant Sunn O))) à Monno et si tout ne brille pas toujours par sa grande originalité (le début de la Part 5 encore une fois), les déflagrations continues permettent in fine d'adhérer à l'ensemble de ce CD3. Fulgurant mais aussi très bien rangé, on s'étonne d'abord que rien ne dépasse et l'on se rend bien vite compte que l'absence d'accident n'altère absolument pas le propos majoritairement accidenté. C'est qu'en intellectualisant à ce point sa démarche, CONVULSIF avait tout à perdre puisque le métal se nourrit aussi de spontanéité. Le risque était grand de sombrer dans une surenchère sans âme où seule l'exécution clinique est tolérée or, en injectant des enclaves improvisées et autonomes à l'intérieur même de leurs morceaux, les Suisses coupent toute possibilité de retraite et s'interdisent par là même de devenir des petits robots du bruit. Dès lors, si la musique de CONVULSIF est à ce point ciselée, on finit par se dire que c'est pour mieux pénétrer les couches tendres de l'épiderme et balancer une multitude de stylets soniques et contondants sur le cortex pour y faire le maximum de dégâts.
Parfaitement équilibré, touche-à-tout et filant droit devant en injectant force expérimentation dans ses amoncellements extrêmes, CONVULSIF commet un CD3 monolithique et oppressant, certes, mais surtout jubilatoire et brillant.
leoluce
 

LE SON DU GRISLI //// 11.03.15 (FR)

convulsif cd3

La première chose que l’on remarque dans Convulsif, c’est la forte basse électrique. Normal, dirons-nous, puisque c’est Loïc Grobéty qui la tient et que Loïc Grobéty n’est autre que le noyau dur / soleil noir autour duquel tourne le metal hurlant (ou free metal, pourquoi pas, ou grind affranchi, qu’en sais-je ?) du groupe.

Ce qui change ici du metal classique, c’est l’instrumentarium. Car dans Convulsif on peut croiser un violon (Jamasp Jhabvala), de l’électronique ou une clarinette (Christian Müller) en plus du trust basse / guitare (Stéphane Loup) / batterie (Maxime Hänsenberger). Et cette particularité semble agir sur les compositions redessinées par l’improvisation. Ainsi un gimmick de basse pourra forcer le groupe au martellement sonore ou un retour d’ampli servir de drone répulsif à tout velléitaire.

Emules de Sunn O))), Lotus Eaters ou Wrekmeister Harmonies, la musique de Convulsif est là, prête à s’enrouler comme un jack dénudé autour de votre neck déboîté : sur CD et même en tournée à travers l’Europe en mars et avril
http://grisli.canalblog.com/

RADIO (Kool strings) //// 01.03.15 (B)

https://www.mixcloud.com/Kool_strings/emission-du-01-03-2015/

CONCERT //// 20.02.15 (CH)

Wooow ! Convulsif haben mich am meisten sehr überrascht und beeindruckt! Mich hatt in den vielen Konzerten nochnie auf Anhieb eine Band so fasziniert wie diese. Nur schon durch die deutlichen Unterschieden zu den anderen Bands, die einflüsse des klassisch und blacks die nicht jeder Besucher verstand...absolut sprachlos! Vielen Dank dafür! :))

Comment : Rose Ulfurdottir

TRAKS ///// 18.02.15 (IT)

Loïc Grobéty e i suoi Convulsif arrivano al terzo disco: CD3 arriva e cambia le regole del gioco della band del bassista elvetico. Dopo due dischi più concettuali e legati alle sonorità jazz, è tempo di stringere i lacci. La band si presenta con una lineup più stabile e si converte a sonorità molto più robuste, vicine al black metal, al grind, al doom, in un disco diviso in cinque tracce sostanzialmente senza titolo e senza volto. C’è un impeto e una voglia d’assalto nella prima traccia, Part 1, che si alimenta di se stessa in un giro che non trova né fine né pace. Si rallenta con Part 2, in cui al substrato industrial si aggiunge una sorta di partenza frenata. Molto più vibrante e indignata la Part 3, magmatica e totalmente immersa nel noise ma con parentele con il metal più esasperato. E dopo la tempesta, una quiete del tutto inquieta con la Part 4, con vibrazioni sullo sfondo e un’oscurità palpabile, che lascia emerge la batteria a conquistarsi un posto sempre più rilevante.  Infine la chiusura con la Part 5, incisiva ed elettrica, conflittuale e aggressiva. Non immediatamente digeribile, se non si è adusi a questo tipo di sonorità, il disco presenta una forza propulsiva considerevole e tutto sommato anche un grado di varietà interna di cui è giusto tenere conto. ///// http://musictraks.com/2015/02/18/la-recensione-cd3-convulsif-traks/

BAD BONN ///// 17.02.15 (CH)

La soirée d’AVANT! BlackKraut!

Zwei frische Juwelen des Schweizer Musikschaffens sind am Start, die sich beide durch Wagemut, Experimentierfreude und Eigenwilligkeit auszeichnen. Zum einen das Quartett Convulsif, das mit Bass, Drums, Klarinette, Violine und allerlei Elektronik Grindcore mit Doom Metal und Free Jazz verkuppelt, dröhnend und laut bis zum Anschlag. Und zum anderen das repetitiv-krautige, minimalistischere und gleichwohl ungemein groovende Bass-Schlagzeug-Duo Hyperculte. Deux nouveaux bijoux de la scène Suisse sont sur la ligne de départ. Ils sont courageux et aiment expérimenter sur un ton très original. D’une part, le quatuor Convulsif – avec basse, percussion, clarinette et violon ainsi que plein de grindcore électronique marié à du doom metal et du free jazz – bourdonnant et bruyant à l’extrême. D’autre part du répétitif un peu krautrock: Un duo formé d’une basse et d’une percussion qui se nomme Hyperculte. Plus minimaliste, mais pas moins groovy. 

Text: Frédéric Auderset

METALLAND ///// 12.02.15 (FR)

Marier le "bruitisme" à la musique plus conventionnelle est un travail rigoureux et méticuleux. Vouloir faire différemment c'est bien, vouloir faire bien c'est différent. Bref le metal ça se mélange assez facilement avec tout type de musique, ça on le sait, encore faut-il garder à l'esprit l'essence de ce qui fait notre musique adorée : l'intensité ! Est-ce que le formation du jour a relevé ce défi ?

En effet la formation connue sous le nom de CONVULSIF tente sur ce troisième essai d'insuffler des éléments de la musique extrême électronique au metal. Les lecteurs assidus savent que ce genre d'idée ça me parle, surtout quand on y ajoute des instruments plus classiques tel que le violon et la clarinette. Les intentions sont une chose, que dire de la réalisation ?

Premier point la production est claire et massive. Un excellent rendu pour des compositions qui auraient vite pu tourner au capharnaüm sans nom. Entre structure décharnée et mécanique tel que sur la première moitié de la seconde partie et explosion sonore, comme en témoigne la première partie, le groupe offre un panel musical varié et très cohérent : les blasts rythmiques côtoient les hululements sporadiques et trafiqués de la clarinette ou le tiraillement du violon. Cependant le manque de riffs accrocheurs pourra déranger les amateurs de musique plus spontanée. Pourtant chaque partie à sa propre teinte et finalité. On peut également trouver du groove dans cette mixture qui sonne parfois rébarbative (une partie trois relativement longue à se développer), ou des passages méditatifs (la quatrième partie avec son bourdon proche du didgeridoo est complètement dans cette optique). La cinquième partie présenterait presque un visage trop avenant, voire pop, mais c'est une idée qui clôture finalement bien ce troisième essai.

Cette œuvre doit s'appréhender comme un tout, une expérimentation maîtrisée qui ne s'écarte pas tant que ça des chemins battus, mais qui propose une alternative intéressante aux musiques extrêmes plus conventionnelles. CONVULSIF a su trouver un équilibre qui rend l'écoute de leur album moins hermétique que nombre de groupes qui officient dans le même domaine.http://www.metalland.org/chronique-4406-convulsif-cd3

MUSICZINE ///// 07.02.15 (B)

Un jour, il faudra tout de même donner une définition de la musique. Ou du moins déterminer les caractéristiques qui permettent de la qualifier comme telle. Bien sûr, elle doit être considérée dans son sens le plus large du terme, pour ne pas brimer la créativité. Donc l’expérimentation. De là à pousser cette expérimentation dans ses derniers retranchements, il y a une limite qu’il serait souhaitable de ne pas dépasser. Ce qui explique pourquoi je doute fort que ces Suisses fassent de la musique. Ce n’est même pas de la musique concrète et encore moins post-industrielle. En fait, Convulsif Big Band produit une succession de bruits. Qui pour ma part ne ressemble à rien. À côté de ce « cd3 », les projets de Mike Patton ou encore la drone de Sunn O))) constituent de la pop. Le cadeau idéal à offrir à votre pire ennemi ! http://musiczine.lavenir.net/fr/chroniques/convulsif-big-band/cd-3/

PRESENTATION "CAVE12" ///// 03.02.15 (CH)

Excitant projet/collectif formé autour du bassiste Loïc Grobéty, et dont nous avons reçu ici une surprenante et furieusement alléchante démo se situant qqpart entre doom/grind/drone/black métal rampant, à mi-chemin entre improvisation et composition, secoué de frontales attaques noise et un fort sentiment ascensionnel irrésistible, répétitif, englobant et dévastateur à souhait, CONVULSIF sonne comme une surprise salvatrice et jubilatoire, coup de poing bienvenu régional que nous nous réjouissons d’expérimenter en situation live.

Convulsif se concentre sur un son puissamment massif venant du métal extrême pour le confronter au langage noise et l’abstraction dronique, fixant ainsi une direction définitivement prenante/envoutante, en en seul long bloc continu/sans pause, se déployant de manière inébranlable et extatique sur la durée avec un final hypnotic-rythmic à faire secouer les têtes d’un plaisir/bonheur irrésistible.

Avec une instrumentation particulière – une section rythmique classique avec une amplification lourde et un violon et une clarinette traitée avec des effets - CONVULSIF génère un flux semblant avancer sans fin vers ou hors d’abysses/massifs écrasants, merveilleusement oppressants. Un formidable et réellement étonnant rouleau compresseur sur l’enregistrement reçu ici en tout cas et dont le rendu live nous fait mourir de curiosité impatiente.

Gros, gros, gros son en perspective, et belle expérience monolithique/immersive à vivre les yeux fermées et toutes oreilles/tripes dehors. Une formidable découverte pour nous et recommandé. Yeah !

LES IMMORTELS ///// 24.01.15 (B)

En y réfléchissant bien, c’est un peu embêtant que le terme de boeuf soit consacré pour décrire une session informelle entre musiciens. Pourquoi ? Parce que le boeuf est amputé d’une partie de sa personne. Non pas qu’il soit question ici de sombrer dans un virilisme échevelé, mais cette idée de manque va un peu à l’encontre de ce mouvement dans lequel l’instinct, le viscéral se mêlent aux compétences techniques pour créer une énergie brute, des sensations non dépolies. Et c’est bien ce qui ressort de l’écoute de ce Cd 3 de Convulsif, formation qui prote bien son nom.

Le projet à géométrie variable porté par Loïc Grobéty  conserve le côté dynamique de la session ‘jam’ même si des trames sont travaillées un brin en amont. L’enregistrement studio vise à capturer l’énergie de l’instant et le résultat y parvient pas mal. Le mélange entre grind, black, drone et noise est dérangeant, animal et sombre. Sous un atour bordélique, Convulsif créé des ambiances, des expériences en déroulant sa pelote musicale sur la piste unique de cet EP. Cela peut faire exercice de style, d’une certaine manière ça en est mais le rendu se laisse écouter sans déplaisir. Au rayon boucherie chevaline sans nul doute ///// http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/7577/2015/01/24/convulsif-cd-3-2014-autoproduit/

MUSIC IN BELGIUM ///// 20.01.15 (B)

Loïc Grobéty est un musicien en perpétuelle effervescence créatrice. Son collectif Convulsif voit ainsi le jour en 2009 et ne cesse d’évoluer dans des directions toujours plus audacieuses et plus expérimentales. Et nous sommes en Suisse, bien entendu, le pays où les vaches laitières côtoient les savants fous de l’onde sonore et les cultivateurs de décibels sauvages.
Le principe fonctionnel de Loïc Grobéty est de fixer des thèmes et d’en changer les arrangements ou les orientations, sur une base totalement improvisée. Il conçoit Convulsif comme une zone où se fréquentent les musiciens de passage, toujours bien préparés en amont et lâchés en studio sur des bases à la fois free jazz, post rock, noise et musique concrète. Les influences vont ainsi de John Zorn à Neurosis en passant par Shoenberg ou Webern. Autrement dit, on n’est pas près de redescendre sur Terre quand on est confronté à la musique de Convulsif.
Les amateurs de terrains musicaux bien balisés ont vite compris qu’ils peuvent quitter la salle pour aller jouer au foot dehors ou faire leurs courses au supermarché du coin. Ne restent que les obsédés du bruit élaboré à l’oscilloscope, les esthètes du son maltraité et les spécialistes de l’avant-garde illuminée. On ne saurait trop leur conseiller de jeter une oreille sur les travaux de Convulsif, qui suit une évolution précise au fil des trois CD qu’il a lâchés dans l’univers. Le premier disque (sans titre) absorbait pas mal de thèmes rock alors que le deuxième (sans titre non plus) était plus drone et noise.
Avec le troisième CD (toujours sans titre), Loïc Grobéty stabilise son line-up autour de Christian Müller (clarinette et effets électroniques), Jamasp Jhabvala (violon et effets électroniques) et Maxime Hänsenberger (batterie), Grobéty s’occupant de la basse et du chant. La recherche musicale s’effectue davantage autour du métal, bien que des éléments drone soient également présents ("Part 4"). Le CD est également fort ramassé puisqu’il ne contient que cinq titres pour une toute petite demi-heure. Mais ce qu’on y trouve est un véritable tourbillon de noise rock, appuyé par la lourde basse de Loïc Grobéty et les interférences électroniques suraiguës de ses sbires. Les démarrages alliant rythmique black metal et fusion jazzcore sur "Part 1" mettent tout de suite dans l’ambiance : il va falloir se creuser les neurones pour parvenir au bout de ce périple qui ne laissera pas l’auditeur en repos. Les choses continuent sur un mode plus stratosphérique avec "Part 2" (bien sûr, les morceaux n’ont pas de véritable titre, pour continuer à semer le trouble) qui voit la basse et les grésillements électroniques échanger sur un mode lent pendant plus de sept minutes, avant que la batterie ne vienne mettre son grain de sel. Puis ça repart à fond de train sous des avalanches de rythmiques et de saxophone fou sur la "Part 3", prélude aux huit minutes de drone de la "Part 4" et une finition tribale sur la "Part 5".
Court mais dense, cet album est la carte de visite qui m’a fait découvrir Convulsif, entraînant mon adhésion enthousiaste au concept. Ce disque ne sera pas du goût de tout le monde mais il met encore une fois en exergue l’insolente imagination des Suisses quand il s’agit de fureter dans les domaines les plus avant-gardistes du rock expérimental. Pour ceux qui veulent approfondir, Convulsif sera sur la scène du Magasin 4 de Bruxelles le 22 mars prochain et au Music City d’Anvers le 24.
http://www.musicinbelgium.net/pl/modules.php?name=Reviews&rop=showcontent&id=7205

TRANSIT MAG (SUISSE) ///// 30.09.14 (CH)

Peux-tu nous expliquer comment est né ce projet atypique ? Loïc : Cela a commencé en 2009 sous la forme d’un projet crossover avec des musiciens d’horizons différents (classique, jazz, rock…) avec des chapitres qui s’articulent autour des CDs. L’idée était de garder la même composition (thèmes), changer les directions, les arrangements et les line up afin que chaque disque soit différent avec le même matériel. Le projet utilise surtout l’improvisation, ce qui n’est pas courant dans le métal. Le CD1 est très inspiré par les travaux de John Zorn avec des improvisations en duo, trio… et une direction avec des panneaux. Nous avions aussi à ce moment là des artistes qui montaient une statue en métal et la détruisait en fin de concert. Le collectif a réunit jusqu’à 11 personnes (8 musiciens / 3 artistes). Le CD2 réunit 7 musiciens dont 2 batteries. Je désirais créer un musique à mi-chemin entre Neurosis et les Swans avec des ostinatos à la basse répétitifs et des improvisations noises. J’ai pour ce disque une section cuivre (sax baryton, sax tenor et clarinette) qui donne une couleur spéciale pour du rock. Ce disque réunit 2 CDs car l’un est rock et l’autre est drone/noise à écouter en multidiffusion. À partir du CD3, j’ai décidé de stabiliser le line up et d’approfondir la recherche dans le métal. Je me suis entouré de musiciens très intéressants et atypiques et nous allons développer cette esthétique à l’avenir. Je cherche à créer un disque violent, ultime et chaotique en repoussant les limites des styles.

Mis à part les instruments classiques, peux-tu nous expliquer comment vous créez les parties noise ? Dans les CD1 et 2 une partie des musiciens jouaient en acoustique d’où un travail difficile dans l’équilibre en concert. À ce moment là, les parties noises venaient de la basse, clarinette + effets et guitare. Pour le CD3 tous les instruments sont électriques et donc j’ai composé la basse et la batterie et le violon + effets, clarinette basse + effets et guitare + laptop créent une texture ambiante/noise entièrement improvisée tout au long des 40 minutes.

D’après le petit extrait que j’ai entendu, vous vous basez quand même sur le jazz… Oui mais pas que ! La composition atonale faisait référence à la 2ème école de Vienne (Schoenberg, Berg et Webern), le free jazz, l’improvisation libre ainsi que la musique électro-acoustique étaient des éléments importants dans le son. Cela m’a permis de faire différentes expériences à travers les styles et d’avoir un projet avec une évolution perpétuelle et un questionnement sur la musique expérimentale.

Vous avez enregistré un nouvel album. Peux-tu nous le présenter ? Pour le CD3 on est retourné au Roystone studio à Charraz. Nous fonctionnons de la manière suivante; un jour de répétition pour les mises en place et un jour d’enregistrement en live afin de capter l’énergie et les fantômes qui nous entourent. Ensuite je fais un montage avec les différentes sessions et mixage en un jour. Je désire travailler vite afin que le rendu soit direct. Seules les voix seront faites en over dub.  Ce disque présente un mélange de grindcore, black metal, doom, drone avec des improvisations noises.

Le line-up change presque constamment. N’y vois-tu pas un problème à créer une unité, un tout ? Non, ce n’est pas un problème. Je pilote le projet, j’y impose ma vision et chacun à sa place. Comme ça un projet avance vite et de manière pragmatique. Mais les choses changent car depuis le CD3 je stabilise le line up et le style aussi afin d’approfondir le propos musical. Je suis entouré de musiciens professionnels et donc quand c’est ton job, tu arrives prêt et tu discutes les arrangements en répétition.

Vous basez votre projet sur une liste de dogmes. Pourquoi avoir fait ce choix ? Pour le CD1 et CD2 je trouvais intéressant le dogme car il propose une direction claire et sans concession. Maintenant avec le CD3, fin du dogme pour de nouvelles aventures soniques.

Musicalement, vous êtes libres. Les dogmes édités sont très stricts. N’y vois-tu pas une contradiction ? Non car le propos est improvisé ! De plus, éditer un dogme c’est intéressant, mais c’est aussi le but de repousser les limites du dogme et de le transgresser.

Comment se passent les répétitions, la phase de composition, les concerts,… avec tous ces changements? Je leur envoie via mail les partitions et les instructions pour les directions, on se réunit 2 jours pour répétitions puis concert ou studio. Le but est de garder de la fraîcheur et de la spontanéité dans les improvisations. Les mises en place on les bosse à la maison et donc 3-4 et c’est départ !

Les informations vous concernant ne sont pas légion. Est-ce pour rester cohérant avec le projet ? C’est pour mettre la musique au premier plan ! Actuellement nous sommes surchargés par l’image, les médias, internet et donc il n’y a rien de plus punk de ne pas s’y plier. ////// Interview réalisé par email en septembre 2014


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